La Maison Blanche et le Congrès se disputent actuellement sur l’opportunité d’augmenter ou de plafonner la limite de la dette nationale, soit le montant que le gouvernement peut emprunter pour payer ses factures. L’impossibilité de parvenir à un accord pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur l’économie. Ce n’est pas la première fois que se produit un conflit autour du plafond de la dette ces dernières années, mais la différence cette fois est que les législateurs sont dangereusement proches d’une échéance qui pourrait déclencher un défaut, dès le mois de juin. Ce plafond de la dette a été créé il y a 106 ans pour simplifier le financement du gouvernement, mais est maintenant utilisé comme une arme politique. En 2011, la Chambre des représentants contrôlée par les républicains s’était déjà montrée intransigeante avec les démocrates à la Maison Blanche et au Sénat au sujet du plafond de la dette, dans le but de réduire le déficit national. Aujourd’hui, les républicains de la Chambre militent pour des coupes budgétaires drastiques, écho d’un précédent face-à-face. La dette américaine ne cesse d’augmenter depuis des années, les gouvernements Trump et Biden ont tous deux emprunté des milliards de dollars pour les programmes d’aide liés à la pandémie de COVID-19. La dette totale des États-Unis a atteint 30 billions de dollars l’année dernière, et le plafond actuel de la dette, dépassé en janvier, est fixé à 31,4 billions de dollars. Avec une dette américaine qui augmentera de 19 billions de dollars supplémentaires au cours de la prochaine décennie, les républicains appellent à réduire considérablement les dépenses en échange d’une augmentation du plafond de la dette, malgré les gros risques pour l’économie. Un défaut de paiement entraînerait une situation inédite et personne ne connaît les conséquences qui en découleraient, mais les enjeux pourraient être très élevés. Le système financier mondial pourrait être secoué et l’incertitude pourrait affecter la confiance dans le système financier américain, exacerbant les risques de récession.
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