Le Royaume-Uni s’apprête à réintégrer le programme scientifique Horizon

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait réintégrer le programme de recherche phare de l’UE, Horizon.

Les pourparlers pour que le Royaume-Uni devienne un membre à part entière du programme européen de 100 milliards d’euros (85 milliards de livres sterling) ont repris après qu’un accord ait été conclu sur les arrangements post-Brexit pour l’Irlande du Nord en début d’année.

Le principe d’une adhésion associée du Royaume-Uni à Horizon a été accepté dans le cadre de l’accord de commerce et de coopération du Brexit, mais la question s’est enlisée dans le différend sur le protocole relatif à l’Irlande du Nord.

Le secteur de l’enseignement supérieur devrait accueillir favorablement cette nouvelle, rapportée pour la première fois par Bloomberg.

Les universités et les chercheurs n’ont cessé de répéter que l’incertitude quant à la réintégration du Royaume-Uni était extrêmement préjudiciable.

Des sources au sein du gouvernement ont également indiqué que le Royaume-Uni rejoindrait le programme spatial de l’UE, Copernicus, mais pas son programme de recherche nucléaire, Euratom.

Peter Kyle, le ministre fantôme des sciences, a déclaré que le pays avait « manqué deux années d’innovation » en étant exclu du programme Horizon.

Rejoindre le programme permettrait au Royaume-Uni de commencer à « libérer tout le potentiel que nous avons dans ce pays », a déclaré M. Kyle.

Les ministres ont élaboré un plan B, connu sous le nom de Pioneer, en guise d’alternative.

Le gouvernement a toujours insisté sur le fait qu’il prenait très au sérieux la possibilité de poursuivre seul le programme Pioneer, même si ce n’était pas l’option qu’il préférait.

Des personnalités du gouvernement ont précédemment laissé entendre que le Premier ministre Rishi Sunak était véritablement déchiré.

D’une part, la réintégration d’Horizon aiderait à réparer les relations entre l’UE et le Royaume-Uni et pourrait être bien accueillie par ceux qui n’aiment pas du tout le Brexit.

D’autre part, M. Sunak souhaiterait en avoir pour son argent et renforcer sa crédibilité auprès des partisans du Leave qui pourraient être favorables à une rupture nette.

On s’attendait à ce que le Royaume-Uni reste associé au programme après le Brexit, mais il est rapidement apparu que Bruxelles bloquait le retour de la Grande-Bretagne.

En effet, l’UE était furieuse que le gouvernement n’ait pas pleinement mis en œuvre un accord sur les arrangements post-Brexit pour l’Irlande du Nord.

Tant que cette question n’était pas résolue, il était clair que l’association Horizon ne serait pas possible.

Puis, en février, Rishi Sunak a signé un accord avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen – le cadre de Windsor.

Cet accord a ouvert la voie aux négociations sur Horizon, qui semblent enfin aboutir.

Il s’agit d’un nouveau moment de réconciliation entre le Royaume-Uni et l’UE après les âpres disputes sur le Brexit qui ont suivi le vote de 2016.