Quatre syndicats sud-africains ont fait un pas vers la grève suite au refus du gouvernement d’augmenter leurs salaires de plus de 3%.
Les syndicats, qui comptent parmi leurs membres des employés fournissant des services essentiels tels que le maintien de l’ordre et les soins infirmiers, ont obtenu des avis de non-résolution à l’issue de discussions visant à sortir les négociations salariales de l’impasse, a déclaré mercredi par téléphone le porte-parole du National Education, Health and Allied Workers’ Union, Lwazi Nkolonzi. Cela permet aux groupes de lancer un préavis de grève après avoir consulté leurs membres, rejoignant ainsi l’Association des fonctionnaires et le Syndicat de la police sud-africaine qui doivent entamer une grève jeudi.
L’impasse entre les fonctionnaires et le gouvernement s’est aggravée après que le ministre du Travail, Thulas Nxesi, a déclaré la semaine dernière qu’il appliquait unilatéralement une augmentation de salaire de 3 %. Les syndicats ont exigé que l’Etat augmente leurs salaires de 10%. L’inflation en Afrique du Sud est actuellement de 7,5 %.
La limitation de l’augmentation des salaires des fonctionnaires est essentielle aux efforts du gouvernement pour réduire la dette du pays, qui devrait atteindre 71,4 % du produit intérieur brut pour l’exercice fiscal en cours. La rémunération représente près d’un tiers des dépenses de l’État, évinçant les dépenses pour d’autres priorités, après avoir augmenté en moyenne de deux points de pourcentage par an au-dessus du taux d’inflation au cours de la dernière décennie.
Une grève généralisée des syndicats menace d’entraver le fonctionnement du gouvernement, bien que les enseignants, qui étaient à l’avant-garde de la dernière grande grève du secteur public en 2010, aient accepté l’offre salariale de l’État et ne se joindront à aucune action syndicale.
© 2022 Bloomberg
Retour à l’accueil Worldnet
