Twitter Inc. a riposté à un fournisseur de jet privé qui l’a poursuivi en justice pour des factures impayées, affirmant que la société a surfacturé le chef du marketing du géant des médias sociaux pour qu’il traverse le pays en octobre afin de rencontrer le nouveau propriétaire, Elon Musk.
Leslie Berland, alors directrice du marketing de Twitter, a effectué un voyage aller-retour d’un océan à l’autre à bord de jets fournis par Private Jet Services Group LLC les 26 et 27 octobre, alors que Musk concluait l’acquisition de la plateforme pour 44 milliards de dollars. Mme Berland était l’un des principaux points de contact avec M. Musk et l’a personnellement accompagné lors d’une visite du siège social de Twitter à San Francisco avant de retourner à son bureau dans le New Jersey.
Berland a été licenciée début novembre, en même temps qu’environ la moitié des effectifs de Twitter. Lorsque Private Jet Services a facturé 197 725 dollars pour les vols de Berland quelques jours plus tard, Twitter a rejeté les factures au motif que les vols avaient été réservés par des employés non autorisés.
Dans les documents judiciaires déposés mardi devant le tribunal fédéral du New Hampshire, Twitter se plaint que Private Jet Services a largement surfacturé le voyage de Berland, facturant jusqu’à deux fois le tarif en vigueur selon le type d’avion utilisé.
« Le taux du marché pour les services d’affrètement d’avions privés le lendemain, aller-retour, d’une côte à l’autre, sur des jets de taille moyenne, est estimé entre 70 000 et 96 000 dollars, et sur de grands jets, entre 88 000 et 156 000 dollars », ont déclaré les avocats de Twitter. « Ces fourchettes sont sensiblement inférieures » à la facture présentée pour les vols de Berland.
Les avocats de Twitter ont également affirmé que la société n’a pas à payer parce que les charters ont été organisés par l’assistant exécutif de Berland et par l’assistant exécutif de Parag Agrawal, alors PDG de Twitter. Aucun des deux employés n’est l’un des quatre « représentants désignés » nommés dans le contrat de Twitter en tant que réservataire autorisé, selon le dépôt.
Depuis l’achat de Musk, Twitter a n’a pas payé des millions de dollars de loyers pour son siège de San Francisco et ses bureaux de Londres, a été poursuivi par de nombreux entrepreneurs pour des services non payés et a vendu aux enchères des objets allant de statues d’oiseaux à des machines à expresso pour récolter des fonds. Il a aussi ouvertement lancé l’idée l’idée de la faillite, a fait état d’une « baisse massive » de ses revenus, certains annonceurs ayant fui la plateforme, et a réduit son personnel depuis la fin de son rachat par emprunt.
La plainte de Private Jet Services comprenait des courriels internes de Twitter concernant la facture, dont un envoyé par l’assistant de M. Agrawal, qui soulignait que le PDG avait approuvé les dépenses d’affrètement de M. Berland comme « un besoin urgent la semaine où l’affaire a été conclue ».
Cependant, Marty O’Neill, le cadre de Twitter qui a reçu cet e-mail, a encore rejeté les accusations en disant : « La nouvelle direction ne va pas céder. »
Twitter a demandé au juge du New Hampshire de rejeter la plainte parce que les accusations ne relevaient pas des limites de son contrat d’affrètement.
Timothy McLaughlin, l’avocat de la société de charter, n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire en dehors des heures de bureau.
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