Après plus d’une décennie de controverse et de retard, le laboratoire de bio-sécurité le plus sûr du pays pour la recherche sur les maladies potentiellement mortelles des animaux et des plantes a ouvert ses portes à Manhattan, dans le Kansas.
Même si une cérémonie de coupure de ruban a eu lieu mercredi, les chercheurs du National Bio and Agro-Defense Facility, d’une valeur de 1,25 milliard de dollars, ne devraient pas commencer à travailler sur les bio-hazard avant plus d’un an, ont déclaré des responsables.
Pour l’instant, le personnel effectuera des travaux de conformité et de réglementation, préparera des protocoles et des procédures d’exploitation et se formera avant de travailler avec des pathogènes, a rapporté The Topeka Capital-Journal.
« Ils vérifieront tous les systèmes selon les normes internationales et nationales », a déclaré le directeur du NBAF Alfonso Clavijo. « Et ce n’est qu’après avoir obtenu cette approbation que nous pourrons réellement commencer à travailler. Nous prévoyons que d’ici fin 2024, nous devrions être en mesure d’obtenir cette approbation. »
Initialement estimé à 451 millions de dollars, le coût a plus que doublé après que le Conseil national de la recherche a publié un rapport en 2010 remettant en question l’implantation de l’installation au cœur du pays du bétail avec un historique de tornades importantes et destructrices.
Les responsables du Département de la sécurité intérieure ont déclaré que l’augmentation des coûts était due en partie à un changement de conception du laboratoire visant à réduire la possibilité de libération de pathogènes mortels.
Le laboratoire remplace une installation vieillissante à Plum Island, dans l’État de New York. Les responsables sur place ont farouchement défendu le laboratoire, et plusieurs autres États ont proposé d’être le lieu d’accueil du laboratoire avant que le Kansas ne soit choisi en 2009.
Initialement prévu pour ouvrir en 2016, la construction du laboratoire a été retardée à plusieurs reprises en raison de problèmes économiques, de préoccupations en matière de sécurité et de la résistance des politiciens qui voulaient installer le projet dans leur État.
L’installation du nord-est du Kansas sera le seul laboratoire de biosécurité de grand animaux de niveau 4 du pays, ce qui signifie qu’il sera en mesure de manipuler des pathogènes qui n’ont actuellement pas de traitements ou de contre-mesures.
Il n’est pas clair quand les pathogènes utilisés dans la recherche seront transférés de Plum Island vers le Kansas, a déclaré la porte-parole Katie Pawlosky, et aucun animal ou équipement ne sera transféré.
Environ 280 personnes travaillent actuellement au laboratoire, qui devrait avoir plus de 400 personnes une fois à plein régime.
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