Le rythme auquel les prix des denrées alimentaires augmentent a continué à ralentir, mais les prix obstinément élevés des produits d’épicerie signifient que le coût des achats hebdomadaires est maintenant aussi préoccupant que les factures d’énergie, d’après une étude.
L’inflation des produits alimentaires est passée de 13,4 % en juillet à 11,5 % en août, selon les données publiées mardi par le British Retail Consortium. Cela a contribué à faire baisser l’inflation globale des prix des magasins de 7,6% en juillet à 6,9%.
Helen Dickinson, directrice générale du BRC, a qualifié cette tendance à la baisse de “meilleure nouvelle pour les consommateurs” et a souligné le ralentissement de la hausse des prix de la viande, des pommes de terre et de certaines huiles de cuisson.
La hausse des prix des produits de toilette et des cosmétiques s’est également atténuée, selon le BRC, sur la base des données de la première semaine d’août, tandis que l’inflation a augmenté pour l’habillement et les chaussures, les magasins ayant terminé leurs soldes d’été.
Les budgets des ménages au Royaume-Uni et dans le monde entier ont été comprimés par l’augmentation rapide des prix des denrées alimentaires et d’autres biens, une grande partie de l’économie mondiale étant ébranlée par une vague d’inflation élevée.
Les prix ont grimpé alors que les chaînes d’approvisionnement se sont efforcées de répondre à la demande après la fin des fermetures de Covid. L’invasion massive de l’Ukraine par la Russie a encore fait grimper les prix de l’énergie.
Au Royaume-Uni, l’inflation a atteint son niveau le plus élevé en 41 ans, soit 11,1 %, en octobre dernier, tandis que l’inflation des prix des denrées alimentaires a culminé à 19,1 % en mars de cette année, selon les chiffres du gouvernement. Les dernières données du BRC suggèrent que le taux d’inflation global au Royaume-Uni devrait baisser en août, bien que ces chiffres ne soient pas publiés avant le 20 septembre.
Le rôle prépondérant de l’inflation des denrées alimentaires a conduit les supermarchés à subir des pressions politiques pour réduire les prix, dans un contexte de réactions négatives du public face à l’ampleur des augmentations.
En conséquence, la confiance dans le secteur des supermarchés est tombée à son plus bas niveau depuis le scandale de la viande de cheval il y a dix ans, selon un autre sondage réalisé par le groupe de consommateurs Which ?
Son enquête mensuelle sur les consommateurs a révélé qu’en août, la confiance était tombée à son niveau le plus bas depuis février 2013, lorsque des produits de viande ont été découverts contenant de l’ADN de cheval non divulgué.
Moins de la moitié des 2 000 adultes interrogés par Which ? ont déclaré qu’ils faisaient confiance au secteur des supermarchés pour agir dans leur meilleur intérêt, tandis que près d’un sur cinq a déclaré qu’il ne faisait pas confiance au secteur.
L’étude a également révélé que les prix des denrées alimentaires étaient désormais aussi préoccupants pour les consommateurs que les factures d’énergie, près de neuf personnes interrogées sur dix se déclarant inquiètes du coût des produits alimentaires.
Katie Alpin, responsable de l’analyse stratégique chez Which ?, a déclaré que mois après mois, la flambée des prix des denrées alimentaires avait fait chuter la confiance dans les supermarchés à son niveau le plus bas depuis 10 ans, comparable aux jours sombres du scandale de la viande de cheval. Elle a ajouté : “Le coût des courses hebdomadaires est désormais, au même titre que les factures d’énergie, la principale préoccupation de millions de ménages”.
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