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Les négociations salariales dans le secteur public mettent Ramaphosa dans l’embarras

Une grève imminente dans le secteur public, suite à l’échec des négociations entre les syndicats et le gouvernement, va mettre le Président Cyril Ramaphosa dans l’embarras.

Cette semaine, quatre syndicats ont reçu des certificats de non-résolution, permettant aux travailleurs de se lancer dans une grève qui pourrait voir les infirmières, la police et d’autres travailleurs du secteur public s’absenter du travail, perturbant ainsi les services publics essentiels.

Lire :

La Public Servants Association of SA représente plus de 230 000 travailleurs et a déjà déposé un préavis de grève après avoir rejeté une offre salariale de 3% du gouvernement.

Elle indique qu’elle prévoit d’entamer une grève nationale jeudi prochain (10 novembre).

Deux syndicats d’enseignants, la National Professional Teachers Organisation of South Africa (Naptosa) et les South African Democratic Teachers Unions (Sadtu), ont accepté l’offre du gouvernement.

Offre, réaction

Dans sa déclaration de politique budgétaire à moyen terme, le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a présenté une augmentation de 3 % pour les travailleurs du secteur public, affirmant que des salaires plus élevés dans la fonction publique poseraient des risques pour les perspectives budgétaires déjà sombres du pays.

Cela a poussé certains syndicats affiliés au Congress of South African Trade Unions (Cosatu) – dont le National Education, Health and Allied Workers Union (Nehawu), le Democratic Nursing Organisation of SA (Denosa), le Health & Other Services Personnel Trade Union of SA (Hospersa) et le Police and Prisons Civil Rights Union (Popcru) – à déclarer un conflit.

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L’impasse salariale survient à un moment politique crucial, alors que l’ANC se prépare à la conférence élective de décembre pour choisir son chef de parti, ainsi qu’aux élections générales prévues pour 2024.

La tension monte pour Ramaphosa et son administration, qui ont la lourde tâche de trouver un équilibre entre l’apaisement des travailleurs du service public et la protection d’un trésor public déjà mis à mal.

Pression

« Les politiciens de l’ANC seront sous pression, en particulier le président Cyril Ramaphosa, car il a besoin du soutien des syndicats », déclare Ongama Mtimka, analyste politique et professeur à l’université Nelson Mandela.

A cela s’ajoute une inquiétude légitime quant à la capacité de l’ANC à structurer les accords salariaux dans la fonction publique de manière à obtenir le soutien dont il a besoin pour sa réélection, explique M. Mtimka.

« Nous avons atteint un niveau où les institutions telles que les négociations collectives et les accords de travail au sein de l’alliance tripartite sont remis en question. [the ANC] sont arrivés à un stade où ils disent ‘Ce qui compte, ce sont des préoccupations plus importantes’, comme la réforme du service public et la garantie que le fisc national ne soit pas surchargé. »

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Il ajoute qu’il existe une tension entre les « impératifs politiques d’apaisement des travailleurs » et ce qui a été compris par le gouvernement comme « l’impératif de mettre le fisc dans la bonne position ».

L’équilibre

La réduction de la masse salariale, qui s’élève actuellement à 665 milliards de rands, est un facteur essentiel pour Godongwana, qui tente de réduire les dépenses et de garantir la viabilité des finances publiques. Selon le budget à moyen terme, la rémunération des employés devrait augmenter à un taux de 1,8 % et atteindre 702 milliards de rands d’ici l’année fiscale 2024/2025.

Alors que Ramaphosa aura besoin du soutien des syndicats en décembre, le niveau des salaires des fonctionnaires et la flambée du coût de la vie restent une véritable préoccupation, selon M. Mtimka.

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Le porte-parole national de Nehawu, Lwazi Nkolonzi, explique à Moneyweb que les syndicats doivent discuter de la question lors d’une réunion du comité de mandat conjoint (JMC) de Cosatu, où un programme d’action sera élaboré.

« Pour les fonctionnaires qui n’ont reçu aucune augmentation au cours des trois dernières années, et pour le gouvernement qui revient et offre 3%, c’est une insulte, en gardant à l’esprit que cela ne correspond même pas au pourcentage de l’inflation actuelle. »

La réunion du Comité mixte de gestion déterminera la date du début de l’action industrielle de masse des travailleurs, déclare Nkolonzi.

« Ce qui va se passer, c’est qu’en tant que syndicats de fonctionnaires, nous allons convoquer une réunion avant la fin de la semaine pour élaborer un programme d’action concret qui aboutira ensuite à ce que nous nous prononcions définitivement sur ce qui va se passer. »

Ecoutez l’interview de Fifi Peters avec Michael Sachs du Southern Centre for Inequality à l’Université de Wits (ou lisez la transcription) :

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