Le géant du pétrole et du gaz Shell a annoncé des bénéfices annuels records après la flambée des prix de l’énergie l’année dernière, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La société a annoncé un bénéfice ajusté de 39,9 milliards de dollars (32,2 milliards de livres sterling) pour 2022, le plus élevé de ses 115 ans d’histoire.
Les entreprises du secteur de l’énergie ont réalisé des bénéfices records après que les prix du pétrole et du gaz ont bondi à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ces bénéfices ont mis la pression sur les entreprises pour qu’elles paient des impôts exceptionnels alors que les ménages luttent contre l’inflation.
L’année dernière, le gouvernement britannique a introduit une taxe exceptionnelle – appelée Energy Profits Levy – sur les bénéfices des entreprises afin de contribuer au financement de son programme de réduction des factures de gaz et d’électricité.
Les prix du pétrole et du gaz avaient commencé à augmenter après la fin des lockdowns de la Covid, mais ils ont fortement augmenté après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a entraîné des profits faramineux pour les entreprises énergétiques.
Le prix du pétrole brut Brent a grimpé au-dessus de 120 dollars le baril en mars 2022, mais il est retombé depuis. Les prix du pétrole sont désormais inférieurs au niveau observé avant l’invasion de l’Ukraine.
Les prix du gaz restent élevés mais ont été plafonnés pour les consommateurs par le gouvernement.
Le directeur général de Shell, Wael Sawan, a déclaré que les résultats de l’entreprise “démontrent la force du portefeuille différencié de Shell, ainsi que notre capacité à fournir une énergie vitale à nos clients dans un monde volatile”.
“Nous pensons que Shell est bien positionné pour être le partenaire de confiance tout au long de la transition énergétique”.
Le Dr George Dibb, directeur du Centre pour la justice économique à l’IPPR, a déclaré : “Les payeurs de factures seront à juste titre consternés d’apprendre que les géants pétroliers comme Shell continuent de réaliser des bénéfices faramineux. Au lieu de réinvestir ces bénéfices dans la transition vers le zéro émission, ils dépensent des milliards pour enrichir leurs propres actionnaires et dirigeants, annonçant ce matin un nouveau rachat d’actions pour un montant de 3,2 milliards de livres. L’ampleur de ce transfert de richesse – des contribuables aux actionnaires – est inexcusable et exige une action du gouvernement. Le Royaume-Uni devrait suivre l’exemple des États-Unis et du Canada et taxer équitablement ces rachats d’actions afin de récolter des centaines de millions pour le Trésor public.”
Retour à l’accueil Worldnet