FinanceGagner de l'argentLe vote sur le rapport sur l'argent liquide menace Ramaphosa.

Le vote sur le rapport sur l’argent liquide menace Ramaphosa.

Les législateurs sud-africains décideront mardi s’il convient d’engager une procédure de destitution contre le président Cyril Ramaphosa, trois jours avant que le parti au pouvoir ne se réunisse pour envisager de le réélire à sa tête.

L’avenir politique de M. Ramaphosa a été remis en question le 30 novembre, lorsqu’un groupe indépendant a estimé qu’il avait peut-être violé la constitution en raison de la manière dont il a traité le vol d’au moins 580 000 dollars qui avaient été cachés dans un canapé dans sa ferme de chasse. L’Assemblée nationale, qui compte 400 membres, votera sur l’adoption ou non de ces conclusions. Dans l’affirmative, les législateurs mettront en place une commission chargée d’examiner s’il existe des raisons de le démettre de ses fonctions.

Le Congrès national africain a demandé à ses 230 législateurs de rejeter le rapport, mais certains membres du parti s’opposent à Ramaphosa et pourraient voter aux côtés des partis d’opposition, dont la plupart se sont déclarés favorables à son adoption.

Un scrutin public aura un effet dissuasif sur ceux qui envisagent de rompre les rangs. Alors que le rapport nécessite une majorité simple pour être adopté, la destitution du président nécessiterait le soutien des deux tiers des législateurs.

On s’attend à ce que M. Ramaphosa remporte un second mandat à la tête de l’ANC lors de sa conférence nationale du 16 au 20 décembre, après avoir reçu le plus grand nombre de nominations pour le poste. Le parti est au pouvoir depuis la fin du système raciste de l’apartheid en 1994, et celui qui sera choisi comme leader sera également son candidat à la présidence lors des élections générales de 2024.

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Le président de 70 ans, qui a toujours nié tout acte répréhensible, n’a pas semblé perturbé par l’imminence du vote parlementaire et ses conséquences potentielles alors qu’il participait à un événement de l’ANC au Cap le week-end dernier.

“Il n’y a pas grand-chose à faire”, a-t-il déclaré aux journalistes. “Détendez-vous. Il n’y a pas de problème, il n’y a pas de crise.”

La séance de mardi se tiendra à l’hôtel de ville du Cap car les salles de l’Assemblée nationale ont été ravagées par un incendie en janvier et n’ont pas encore été réparées. Un débat sur le rapport devrait commencer à 10 heures, heure locale, et le vote aura lieu à 14 heures, le dépouillement pouvant prendre plusieurs heures.

Pemmy Majodina, le whip en chef de l’ANC au Parlement, a refusé de commenter.

Les ennuis de Ramaphosa ont commencé en juin, lorsqu’Arthur Fraser, l’ancien espion en chef de la nation, a porté plainte contre lui, alléguant qu’il avait tenté de dissimuler le vol d’au moins 4 millions de dollars dans sa ferme de la province septentrionale du Limpopo. La source et l’exactitude de ces informations restent floues. Les partis d’opposition sont montés au créneau, se demandant si le président avait enfreint les règles en matière de change et de fiscalité.

Le Parlement a nommé un groupe consultatif dirigé par Sandile Ngcobo, ancien président de la Cour suprême, pour enquêter sur cette affaire. Il a contesté les affirmations de Ramaphosa selon lesquelles l’argent volé provenait de la vente de 20 buffles à un homme d’affaires soudanais, et que le directeur de sa ferme avait décidé de le cacher dans un canapé parce qu’il pensait que c’était l’endroit le plus sûr pour le garder.

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Si Ramaphosa a d’abord envisagé de démissionner, il a ensuite fait marche arrière et a déclaré qu’il allait contester les conclusions du panel devant les tribunaux, au motif qu’elles sont juridiquement erronées.

Ramaphosa ne sera pas nécessairement tiré d’affaire s’il échappe à la censure parlementaire. La police enquête également sur cette affaire et, selon les règles de l’ANC, il devra démissionner s’il est inculpé au pénal.

Ancien dirigeant syndical et l’un des Sud-Africains noirs les plus riches, Ramaphosa a succédé à Jacob Zuma début 2018 et s’est engagé à s’attaquer à la corruption et au malaise économique qui se sont installés pendant les neuf ans de règne de son prédécesseur.

© 2022 Bloomberg

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