Les devises des marchés émergents ont tenté de rebondir lundi, avec le rand sud-africain en tête des gains après la réélection du président Cyril Ramaphosa à la tête du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), tandis que les actions ont chuté, sous la pression des baisses en Chine.
L’indice des devises EM, qui a enregistré la semaine dernière sa plus forte baisse hebdomadaire depuis la mi-novembre, a progressé de 0,2%, le rand ayant bondi de plus de 2,2% à 0940 GMT.
Les marchés ont applaudi la réélection de Ramaphosa, qui a battu l’ancien ministre de la santé Zweli Mkhize dans la course.
“C’est positif du point de vue du marché car cela préserve le statu quo contre les aspects négatifs d’une politique potentiellement plus populiste si Ramaphosa avait perdu”, a déclaré Cristian Maggio, responsable de la stratégie de portefeuille chez TD Securities.
Le rendement des obligations d’État locales à 10 ans de l’Afrique du Sud a chuté à 10,15 %, son plus bas niveau en trois semaines, tandis que les actions de la région ont augmenté de 0,2 %.
L’indice MSCI des actions des pays en développement a, quant à lui, reculé de 0,2 % et les actions chinoises ont clôturé en baisse. Le pays a officiellement signalé ses premiers décès liés au coronavirus depuis le retrait de certaines de ses mesures les plus strictes de contrôle de la pandémie au début du mois.
Les rapports sur les décès ont renforcé les inquiétudes selon lesquelles l’assouplissement rapide des mesures Covid de la Chine pourrait entraîner davantage d’infections et de nouvelles perturbations de l’activité économique causées par le renforcement des restrictions.
“Les investisseurs continueront de se concentrer sur la Chine en tant que moteur de croissance potentiel en 2023. Mais pour l’instant, nous ne voyons pas encore de surperformance significative (en Chine)”, a déclaré Chris Turner, responsable mondial des marchés chez ING à Londres.
“Cela suggère que le risque d’une sortie désordonnée des politiques de zéro covide l’emporte sur l’histoire de réouverture pour le moment.”
Les actions des pays émergents ont enregistré vendredi leur plus forte baisse hebdomadaire en sept semaines. Elles ont terminé en baisse de plus de 2 % au cours d’une semaine dominée par les principales banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine, qui ont soutenu l’idée que la politique monétaire resterait restrictive plus longtemps.
L’indice boursier devrait terminer l’année avec une baisse de 22,5 %, sa pire performance depuis 2008.
L’indice du dollar s’est détendu après un récent rallye soutenu par une série de réunions des banques centrales la semaine dernière, au cours desquelles la Fed, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne ont chacune augmenté leurs taux de 50 points de base, ce qui a également poussé les devises européennes à la hausse.
Au cours du week-end, la présidente péruvienne Dina Boluarte, qui dirige un gouvernement de transition après l’éviction de son prédécesseur, remplacera le premier ministre dans le cadre d’un remaniement de son cabinet.
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