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Le fonds de 10 milliards de rands pour les PME doit privilégier les entreprises de grande taille

Le président Cyril Ramaphosa, dans son discours sur l’état de la nation (Sona) jeudi, a annoncé plusieurs initiatives visant à soutenir la reprise des petites et moyennes entreprises (PME), après les événements de ces dernières années qui ont frappé le secteur.

M. Ramaphosa a révélé que le gouvernement, en collaboration avec le SA SME Fund, allait créer un fonds de 10 milliards de rands destiné à soutenir la croissance des PME (petites, moyennes et microentreprises).

La majorité des fonds devrait provenir du secteur privé, mais le président a déclaré que le gouvernement étudiait la possibilité de contribuer au fonds à hauteur de 2,5 milliards de dollars.

Il a également annoncé un plan de financement de 1,4 milliard de dollars pour l’Agence de financement des petites entreprises (Sefa), qui servira à aider 90 000 entrepreneurs.

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Des plans visant à aider les entreprises à passer à une production d’énergie alternative, par le biais du programme de prêts de rebond que le gouvernement a introduit en 2022 pour aider les entreprises à se remettre de la pandémie, ont également été annoncés à Sona.

Tout en saluant les plans du gouvernement pour soutenir le secteur, Michelle Austin, commentatrice financière, estime qu’il ne sert pas à grand-chose de jeter de l’argent sur un problème si l’environnement économique ne permet pas la croissance.

Elle explique à Moneyweb que pour avoir un réel impact, il faut procéder à un examen minutieux des bénéficiaires, afin de s’assurer que le soutien financier est dirigé vers les entreprises qui ont un plus grand potentiel de croissance.

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« Je dirais que la première priorité doit être donnée aux entreprises à fort potentiel de croissance et qui ont un bon plan solide et des structures gouvernementales. »

Un entrepreneur qui débute, ou une micro ou même une moyenne entreprise, ne sera pas nécessairement en mesure d’obtenir l’impact souhaité, dit-elle. « Nous devrions … nous concentrer sur les entreprises ou les individus à fort potentiel de croissance qui peuvent apporter des changements et qui sont ensuite capables d’investir dans l’infrastructure, ou de redonner au fonds dans un laps de temps plus court, de sorte qu’il y a plus à faire. »

Les fonds qui seront mis à la disposition des propriétaires d’entreprises seront probablement distribués dans des conditions de catastrophe, en fonction de la rapidité avec laquelle les parties prenantes concernées pourront faire bouger les choses.

État de catastrophe

Moins d’un an après la levée du dernier état de catastrophe nationale, mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19, le président a déclaré jeudi l’état de catastrophe nationale pour faire face à la crise électrique du pays.

Il n’est pas clair comment la mise en œuvre des règlements connexes affectera la distribution des fonds susmentionnés aux entreprises.

Des inquiétudes ont toutefois été soulevées quant au fait que la déclaration d’un état de catastrophe puisse présenter les conditions parfaites pour que des activités de corruption aient lieu, comme ce fut le cas au plus fort de la pandémie.

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Lire : Ramaphosa se fait railler alors qu’il déclare l’état de catastrophe nationale.

Pour le PDG de Business Unity South Africa (Busa), Cas Coovadia, la manière dont la législation résoudra les problèmes d’électricité du pays n’est pas claire non plus.

« Nous nous félicitons de la concentration de cette Sona sur la crise énergétique, mais nous ne sommes pas convaincus que déclarer l’état de catastrophe aidera à résoudre la crise », a-t-il déclaré dans une déclaration vendredi.

« Il faut considérer comme un point bas dans la vie de notre société que la mauvaise gestion et le manque de gouvernance aient créé des circonstances dans lesquelles l’état de catastrophe doit être déclaré. »

Raymond Parsons, économiste à l’école de commerce de l’université du Nord-Ouest, craint que des méfaits similaires signalés en rapport avec la période de catastrophe de la pandémie de Covid-19 ne refassent surface si le gouvernement ne met pas en place les garanties nécessaires.

Lire : Madonsela et le patron de l’OMS dénoncent la corruption de Covid-19 en Afrique du Sud.

« Il reste important que l’Afrique du Sud tire les leçons de la gestion de la crise du Covid-19. Des garde-fous sont nécessaires pour prévenir la corruption et le rôle prévu pour l’auditeur général est le bienvenu.

« Il est également important que l’état de catastrophe nationale pour faire face à la crise de l’électricité soit considéré comme une solution temporaire et qu’une stratégie de sortie soit déjà planifiée », déclare M. Parsons. « Des délais doivent être fixés et appliqués, avec des conséquences s’ils ne sont pas respectés. La mise en œuvre et la responsabilité sont primordiales.

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« Pour rétablir la confiance des entreprises, les dirigeants politiques doivent donc veiller à ce que, au lendemain de la Sona, les paroles soient soutenues par des actions crédibles. »

Lire : Le Rand reste stable alors que les marchés font fi du discours du président.

Inospace – le propriétaire de parcs logistiques viabilisés – estime qu’au lieu de fournir une assistance pour aider les petites entreprises à migrer du réseau national à des conditions de prêt, le gouvernement devrait fournir le financement sans conditions.

« L’allègement de la taxe solaire est mieux que rien, mais cela n’aidera pas les petites entreprises à survivre ou à rebondir », déclare Jacques Weber, directeur de l’exploitation d’Inospace.

« Nous demandons donc au gouvernement de fournir immédiatement une aide financière inconditionnelle aux PME dont les entreprises courent un risque énorme d’être anéanties par les délestages sans fin », ajoute Jacques Weber.

« Alors que les délestages persistent, des milliers de PME sont dans l’expectative et envisagent de supprimer des emplois, de réduire la production ou même de mettre la clé sous la porte », ajoute-t-il.

« Le segment des PME de l’économie n’a pas les moyens de s’affranchir du réseau grâce à des solutions énergétiques alternatives coûteuses. »

Écoutez : Akhona Matshoba s’entretient avec le PDG du Small Business Institute, John Dludlu, sur l’état du secteur des petites entreprises et la nécessité de créer des emplois (ou lire la transcription).

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