L’Afrique du Sud vient de signer des accords de prêt avec la France et l’Allemagne pour un montant de 10,7 milliards de rands (600 millions d’euros) afin d’aider l’Afrique du Sud dans ses efforts pour s’éloigner du charbon et augmenter sa dépendance à l’égard des énergies plus propres.
Chacune des nations européennes a engagé R5,4 milliards (€300 millions) de financement concessionnel par le biais des banques publiques de développement française et allemande, l’AFD et la KfW, respectivement. Les prêts ont été accordés directement par le département du Trésor national.
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M. Ismail Momoniat, directeur général par intérim du Trésor national, a salué les prêts de l’AFD et de la KfW, indiquant qu’ils permettront de relever les défis liés au financement de la mise en œuvre de la transition énergétique du pays vers une économie et une société à faible émission de carbone et résilientes au changement climatique.
Il a déclaré que les prêts, offerts à un taux inférieur à celui du marché, contribuent aux efforts du gouvernement pour atténuer les coûts croissants de la dette publique.
L’annonce de l’accord de prêt intervient quelques jours après que le président Cyril Ramaphosa a présenté le plan d’investissement quinquennal de l’Afrique du Sud pour la transition énergétique, d’un montant de 1 500 milliards de dollars, lors du sommet sur le climat COP27 qui se tient actuellement à Sharm El Sheik en Égypte.
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Lors de la réunion de la COP26 de l’année dernière, 8,5 milliards de dollars, sur deux ou trois ans, ont été promis par les nations européennes dans le cadre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JEPT), qui comprend le Groupe international de partenaires (GIP). Les nations du GPI sont composées de l’Afrique du Sud, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Union européenne.
L’accord de prêt de la France et de l’Allemagne est important pour l’Afrique du Sud, qui fait partie des 15 pays les plus émetteurs de carbone au monde. Le pays reste largement tributaire du charbon pour produire la majeure partie de son électricité.
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S’exprimant sur le financement, Andreas Peschke, ambassadeur allemand en Afrique du Sud, a déclaré que les accords représentent une mise en œuvre ” très concrète ” du JEPT.
Audrey Rojkoff, directrice régionale de l’AFD pour l’Afrique australe et directrice nationale pour l’Afrique du Sud, a déclaré que la poursuite des recherches était essentielle pour comprendre les risques climatiques potentiels et leur impact sur le système financier sud-africain, ajoutant que le prêt de l’AFD sera accompagné de financements de subventions de la France dédiés au développement de politiques liées à la transition vers des énergies plus propres.
Silke Stadtmann, directrice nationale de la KfW Development Bank pour l’Afrique du Sud, a salué l’engagement de l’Afrique du Sud à réduire la production d’électricité à partir du charbon.
” Il s’agit d’une étape importante pour atteindre les objectifs climatiques du pays. En tant que partenaire à long terme de l’Afrique du Sud, nous soutenons ces efforts non seulement avec des prêts concessionnels pour les investissements nécessaires et des subventions pour une transition énergétique juste, mais aussi avec des études complètes sur la réforme du secteur de l’énergie”, a déclaré Stadtmann.
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