L’Afrique du Sud a défendu son exercice naval prévu avec la Russie et la Chine le mois prochain au milieu des critiques sur sa position non-commitale sur la guerre en Ukraine.
Le ministère sud-africain de la défense et des vétérans militaires a déclaré que l’Afrique du Sud avait mené des manœuvres militaires similaires avec les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sans susciter de « battage médiatique ».
« L’Afrique du Sud, comme tout État indépendant et souverain, a le droit de conduire ses relations étrangères en fonction de ses propres relations diplomatiques et de ses intérêts nationaux », a déclaré le ministère dans un communiqué lundi. L’exercice vise à « renforcer davantage les liens solides qui existent entre l’Afrique du Sud, la Russie et la Chine », a-t-il ajouté.
L’agitation suscitée par les exercices qui débuteront le 17 février sur la côte est du pays intervient alors que le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, doit s’entretenir lundi avec son homologue sud-africain dans le pays et que la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, doit arriver mardi.
L’Afrique du Sud s’est abstenue sur un certain nombre de résolutions des Nations Unies condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Des représentants clés du gouvernement ont fait des commentaires qui ont alimenté les critiques sur l’approche du gouvernement face au conflit, à un moment où les nations occidentales qui s’opposent à l’action de la Russie comptent parmi ses principaux partenaires commerciaux.
« Contrairement aux affirmations de nos détracteurs, l’Afrique du Sud n’abandonne pas sa position neutre sur le conflit russo-ukrainien », a déclaré le ministère. « Nous restons fermement convaincus que le multilatéralisme et le dialogue sont les clés pour débloquer une paix internationale durable. »
Alors que le Congrès national africain au pouvoir en Afrique du Sud a des liens historiques avec la Russie, qui a soutenu la lutte contre l’apartheid, il y a peu de liens économiques entre les deux nations.
© 2023 Bloomberg
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