Une note pratique récente publiée sur par la Commission de la concurrence devrait permettre à davantage de petites entreprises et d’entreprises appartenant à des Noirs d’être admises dans les panels de fournisseurs des banques et des assureurs.
La plupart des banques et des assureurs ont des panels de fournisseurs pour des services spécifiques tels que les litiges, les transferts de propriété, les fournitures de produits et les réparations automobiles.
Parmi les réformes recommandées par la CompCom figurent une meilleure transparence du processus de sélection pour être admis dans un panel de fournisseurs, la réduction de la durée des contrats de fournisseurs à un maximum de cinq ans et l’abaissement des barrières à l’entrée.
Barrières
Chaque banque a des normes et des critères différents pour l’admission dans les panels de fournisseurs, les fournisseurs devant apporter un capital allant de R5 millions à R100 millions dans le cadre de leur système de scorecard pour les nominations dans les panels et l’attribution des contrats.
“Des exigences d’investissement de cette nature constituent des barrières à l’entrée pour les petits fournisseurs. Les banques et les assureurs ne doivent pas adopter un comportement qui conduit à l’exclusion des PME. [small and medium-sized enterprises] et des personnes historiquement défavorisées (HDI)”, indique la note.
La Commission dit recevoir régulièrement des plaintes alléguant des pratiques de concurrence déloyale dans les panels de fournisseurs, ce qui pourrait avoir pour effet de réduire la concurrence.
La pratique consistant à confier la gestion des panels de fournisseurs à des tiers qui, à leur tour, répartissent le travail entre les fournisseurs, pourrait faciliter les ententes sur le marché, indique la Commission.
Certaines banques et certains assureurs ont des contrats de fournisseur à long terme s’étendant sur 10 ans, avec des accords qui permettent un renouvellement continu et sans date de fin. Cela rend le service perpétuel et empêche les fournisseurs d’offrir des services à des banques ou des assureurs concurrents en raison des clauses d’exclusion qui font partie de ces accords.
Les inefficacités “intégrées” et les nouveaux outils
Le CompCom relève certaines inefficacités inhérentes à ce système : les banques et les assureurs utilisent le même fournisseur sur leur panel même si les clients ne sont pas satisfaits du service ou s’ils préféreraient un fournisseur dans leur zone géographique. Dans d’autres cas, les accords à long terme avec les fournisseurs peuvent étouffer l’innovation et la concurrence.
La commission a déclaré qu’elle avait pris en compte les commentaires des parties prenantes sur les pratiques des panels, notamment de la Banking Association of South Africa et de la South African Insurance Association (Saia).
“Cette note pratique fait partie des outils que la Commission utilisera pour traiter les problèmes de comportement du marché que sont les barrières à l’entrée, la transformation et le manque d’inclusivité dans le secteur financier au sens large”, déclare Tembinkosi Bonakele, commissaire de la CompCom.
Lire : La CompCom réprime les abus de position dominante
“Les banques et les assureurs sont encouragés à appliquer les principes de concurrence contenus dans la note pratique pour procéder à un auto-examen et réformer leurs pratiques en matière de panels de fournisseurs, notamment en ce qui concerne les nominations équitables et l’attribution du travail aux fournisseurs.”
Saia affirme que la note pratique est conforme à son cadre de travail “Treating Suppliers Fairly” (TSF) qui sera incorporé dans le Code de Conduite de Saia.
Viviene Pearson, PDG de Saia, explique que la plupart des 58 entreprises membres de l’organisation publient des politiques ou des critères relatifs aux fournisseurs sur leurs sites web, dans le cadre d’une volonté de transparence sur des sujets qui ont été controversés par le passé.
“La codification des critères de traitement équitable des fournisseurs est essentielle pour le secteur non-vie, qui contribue de manière significative à l’économie par l’achat de services auprès de carrossiers, de plombiers, d’électriciens et d’autres corps de métier, afin de répondre efficacement à la proposition de valeur du consommateur du secteur.”
“Ces secteurs comprennent de nombreuses PME qui bénéficient déjà des politiques de transformation existantes des assureurs non-vie”, précise M. Pearson.
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