—————————–Résumé de l’Article————————————————
Les championnats du monde de boxe amateur masculine se déroulant à Tachkent, en Ouzbékistan sont marqués par une tension entre les différents acteurs. En effet, la Fédération de Boxe (IBA), présidée par un proche de Vladimir Poutine, a autorisé la participation de Russes et de Biélorusses, malgré le contexte de guerre en Ukraine et entraînant le boycott de l’événement par des pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada ou la Norvège. La France, elle, est présente, le président de la fédération française de boxe justifiant sa présence par un devoir de neutralité en tant que pays organisateur des prochains Jeux olympiques. De plus, l’IBA fait face à une enquête lancée par Lausanne afin d’établir s’il y a toujours des préoccupations majeures autour de ses pratiques et activités.
Parallèlement, la fédération internationale des officiels sportifs dénonce les menaces envers ses membres, et l’organisme dissident World Boxing se pose en concurrent de l’IBA pour la boxe aux JO. L’avenir de la boxe amateur est flou, la survie économique de l’IBA étant liée à des partenariats avec des géants russes. Malgré l’annonce d’une nouvelle approche collaborative avec le CIO, l’IBA doit répondre aux exigences de transparence financière, de gouvernance, de durabilité et d’intégrité de ses processus d’arbitrage et de jugement pour éviter la disqualification de la boxe aux JO de Los Angeles en 2028.
—————————–Article Complet————————————————
La tension règne lors des championnats du monde masculins de boxe amateur à Tachkent, en Ouzbékistan, en raison du choix de la Fédération de Boxe (IBA) de ne pas interdire la participation de ses compatriotes et des Biélorusses malgré la guerre en Ukraine, entraînant le boycott de plusieurs pays. La France a décidé de ne pas boycotter l’événement en raison d’un devoir de neutralité en tant que pays organisateur des prochains Jeux olympiques. L’IBA joue sa souveraineté face aux exigences du Comité international olympique (CIO), qui exige des garanties quant à la « gouvernance » de l’instance. Une enquête a été lancée en mars pour établir s’il existe toujours des préoccupations majeures concernant les pratiques et activités de l’IBA. Des menaces pèsent sur les officiels de la boxe, victimes de la diplomatie de l’IBA. L’organisme dissident World Boxing se rêve en sauveur de la boxe aux JO, provoquant une plainte de l’IBA et une communication intimidante. Malgré cela, l’IBA se félicite de la nouvelle « approche collaborative » avec le CIO et assure se plier progressivement aux exigences de Lausanne. La fédération internationale de boxe amateur doit sa survie économique aux partenariats avec les géants russes, selon un rapport de Richard McLaren. Les champions du monde amateurs recevront des sommes conséquentes, mais l’avenir de la boxe amateur reste incertain.
——————————Article à Propos—————————————————-
Depuis plusieurs mois maintenant, l’avenir de la boxe aux JO est on ne peut plus incertain. Depuis que le Comité International Olympique (CIO) a décidé de suspendre l’Association Internationale de Boxe (AIBA) en juin 2019, la discipline est en proie à une incroyable rivalité et à une sécession qui pourraient bien changer son avenir.
À l’origine de cette crise, la question des arbitres et des juges de compétition. En effet, ces derniers ont été accusés de partialité et de pratiques corruptrices, ce qui a conduit le CIO à prendre la décision radicale de suspendre l’AIBA.
Depuis cette décision, les choses ont évolué rapidement. D’un côté, les dirigeants de l’AIBA ont décidé de se rebeller et de créer leur propre fédération, appelée « AIBA Pro », qui a pour but de rassembler les boxeurs professionnels du monde entier. De l’autre, le CIO tente de sauver les JO en organisant des compétitions qualificatives et en incluant des stars de la boxe, telles que le britannique Anthony Joshua, dans les programmes de formation destinés à former les nouveaux arbitres et juges.
Malgré ces efforts, la situation reste tendue. Les dirigeants de l’AIBA Pro ont récemment dénoncé une « conspiration » du CIO pour les empêcher de participer aux JO, tandis que le CIO craint que l’AIBA Pro ne finisse par devenir une fédération de facto pour les boxeurs professionnels du monde entier, menaçant ainsi l’intégrité des JO et de la boxe en général.
Face à cette situation complexe, les amateurs de boxe attendent impatiemment de savoir ce que l’avenir leur réserve. Si les JO parviennent à sauver la boxe et à continuer à organiser des compétitions internationales de haut niveau, la discipline pourrait connaître un nouvel essor et attirer de nouveaux adeptes. Si, en revanche, la sécession de l’AIBA Pro est avérée, la discipline risque de se diviser irrémédiablement, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour elle.
Quoi qu’il arrive, les boxeurs et les autres acteurs de la discipline vont devoir faire preuve de patience et d’ouverture d’esprit pour traverser cette période difficile. La boxe est une discipline magnifique qui a toujours suscité la passion et l’admiration du public. Espérons que les dirigeants du CIO et de l’AIBA pourront s’entendre pour que la boxe puisse continuer à être pratiquée au plus haut niveau, en toute intégrité.
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