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JIMMY MOYAHA : Nous nous penchons également sur la question d’Eskom, et nous examinons la possibilité d’un nouveau PDG pour l’entreprise. Nous savons que le ministre des Entreprises publiques (Pravin Gordhan) a annoncé que nous devrions avoir un nouveau PDG très bientôt. Je suis accompagné de Kganki Matabane, directeur général du Black Business Council, qui va nous expliquer ce que cela signifie. Bonjour, M. Matabane, merci beaucoup pour votre temps. Quelqu’un postule-t-il pour ce poste ?
KGANKI MATABANE : Bonjour et bonne journée aux auditeurs. Il y a toujours des gens qui sont prêts à s’investir et je pense que cela dépend des différents types de caractéristiques des individus, parce que certaines personnes veulent travailler là où il y a du chaos pour pouvoir le réparer, d’autres sont des mainteneurs, donc ils veulent aller travailler dans un endroit où ils se contentent de maintenir le système en place, et d’autres encore veulent aller dans un endroit où ils peuvent se développer. Il y aura toujours des personnes disposées et disponibles. Ce qui est important pour nous, c’est que ces personnes soient qualifiées, car je peux être disponible, mais si vous n’êtes pas qualifié, cela n’aide pas la situation que nous connaissons.
JIMMY MOYAHA : Absolument, et compte tenu de ce que nous savons des problèmes qui ont frappé Eskom, et tout ce genre de choses, et vous faites référence à la composante compétences, qu’est-ce que le Black Business Council attendrait de quelqu’un ou des PDG qui sont présélectionnés en tant que candidats potentiels ou du PDG qui est annoncé ? Qu’attendons-nous en termes de compétences ou de capacités de prise de décision ?
KGANKI MATABANE : Je pense que là où se trouve Eskom, Eskom est en panne, et nous connaissons tous les problèmes d’Eskom.
Je suis sûr que nous sommes le seul pays au monde où n’importe qui dans la rue connaît le nom des centrales électriques.
Je ne pense pas qu’il y ait d’autres pays où les gens connaissent les centrales électriques, ils connaissent même les unités, ils savent laquelle est en panne. Nous ne voulons donc pas d’un PDG qui viendra nous raconter à nouveau la même histoire pour dire » non, non, le problème d’Eskom, c’est un, deux, trois « .
Nous connaissons tous les problèmes. Nous avons besoin d’un PDG qui viendra mettre en œuvre le plan prévu. Nous pensons que le plan élaboré par le nouveau conseil d’administration est très, très solide, car il prévoit de réparer l’Eskom actuelle, d’améliorer ce que l’on appelle le facteur de disponibilité de l’énergie, de régler le problème du délestage et de procéder ensuite à la transition énergétique juste (JET), car nous ne pouvons pas opérer cette transition dans l’obscurité. Nous avons besoin d’un réparateur, nous avons besoin de quelqu’un qui vienne et qui répare. Même si cette personne reste en place pendant trois ans, une fois qu’elle a réglé le problème, nous pouvons demander à quelqu’un qui assure la maintenance de prendre la relève.
JIMMY MOYAHA : Cela dit, le nouveau PDG aura-t-il les pouvoirs nécessaires pour le faire ? Hier encore, nous avons discuté des pouvoirs du ministre de l’électricité, et il semble qu’ils ne soient toujours pas efficaces par rapport à ceux du ministre du DMRE (Département des ressources minérales et de l’énergie). Le directeur général aura-t-il les pouvoirs nécessaires pour apporter les changements dont nous avons désespérément besoin ?
KGANKI MATABANE : Oui, le PDG… la façon dont les associés fonctionnent, vous avez des actionnaires dans des accords, vous avez tous ces documents qui définissent les relations entre les différentes parties prenantes. Les PDG ont donc toujours des pouvoirs, ils ont le pouvoir de nommer des personnes, ils ont le pouvoir de faire tout ce qu’ils veulent.
Je pense que maintenant, parce que le gouvernement semble avoir remarqué qu’il est urgent de résoudre le problème d’Eskom, ils seront en mesure de le faire.
Heureusement, le ministre de l’électricité (Kgosientso Ramokgopa), même s’il n’est pas ingénieur électricien, est ingénieur civil et comprend donc ce qu’il faut faire.
Par conséquent, nous ne voulons pas de quelqu’un qui vienne nous présenter un plan, parce que le plan est là. Nous savons ce qu’il faut faire et je suis persuadé que tout le monde est maintenant conscient et reconnaît que nous sommes en danger parce que ce que l’économie a perdu jusqu’à présent est énorme. Nous avons donc besoin de quelqu’un qui viendra et à qui l’on donnera un espace. Je pense que cette personne aura sa place et que le conseil d’administration sera en mesure de la protéger. Nous avons un conseil d’administration solide à Eskom. Le ministre de l’électricité est très solide. Je pense que cette personne aura la possibilité de faire ce qu’elle est censée faire.
JIMMY MOYAHA : Avons-nous une idée des noms ou des candidats qui, selon les rumeurs, seraient intéressés par le poste ?
KGANKI MATABANE : Pour nous, nous ne soutenons pas nécessairement une personne en particulier, nous disons simplement que nous avons besoin d’un ensemble de compétences pour réparer Eskom, pour nous sortir de ce pétrin.
Heureusement, le Cabinet a également pris conscience de l’importance d’allonger la durée de vie des centrales électriques, car si vous êtes PDG et que l’on vous dit que cette centrale sera mise en veilleuse dans cinq ans, vous ne pouvez pas y investir de l’argent.
Vous ne pouvez pas investir dans cette centrale parce que le retour sur investissement n’est pas au rendez-vous. Nous ne faisons donc pas pression sur un candidat. Nous avons besoin de quelqu’un qui viendra résoudre les problèmes d’Eskom, qui nous sortira de ce délestage et qui permettra au pays de continuer à vivre, de sorte que nous puissions oublier les noms des centrales électriques.
JIMMY MOYAHA : Il n’y a pas de pénurie de candidats qualifiés dans le pays. L’espoir est, bien sûr, que le nouveau PDG aura les pouvoirs et le soutien nécessaires pour prendre les décisions difficiles qui permettront de tourner la page du délestage, parce que nous en avons tous assez depuis plus de 15 ans. Merci beaucoup, M. Matabane. Kganki Matabane, PDG du Black Business Council, nous a donné une idée de ce que le nouveau PDG d’Eskom devrait posséder pour prendre ses fonctions.
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