—————————–Résumé de l’Article————————————————
L’avenir politique de Recep Tayyip Erdogan est incertain alors que le premier tour de l’élection présidentielle turque se tient ce dimanche. Face au leader de l’AKP se dresse Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d’une coalition de six partis. Les sondages créditent Kiliçdaroglu de 49,3% des suffrages au premier tour, contre 43,7% pour Erdogan. Alican Tayla, enseignant à l’Inalco et spécialiste de la Turquie, estime que le changement est possible mais appellent à relativiser la tendance. Les succès électoraux d’Erdogan se sont souvent construits grâce à un bilan économique favorable, les chiffres de l’inflation étant très élevés. L’opposition gagne du terrain grâce à une « campagne unie et assez efficace » annonçant vouloir réinstaurer la démocratie dans le pays. Quelle transition en cas de défaite d’Erdogan ? Si près d’un électeur sur deux pense que la sécurité électorale n’est pas assurée, quelles seront les attitudes à adopter si ça se joue à très peu de choses ? En 1999, un séisme avait permis l’avènement d’Erdogan au sommet de l’Etat, plus de deux décennies après, un autre tremblement de terre a frappé le pays, causant la mort de plus de 50 000 personnes. Erdogan est critiqué pour sa mauvaise gestion de la crise, le leader de l’AKP espère que cela ne lui sera pas fatal.
—————————–Article Complet————————————————
Le premier tour de l’élection présidentielle turque se tiendra dimanche, opposant Recep Tayyip Erdogan à Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d’une coalition de six partis. Alors que la situation économique en Turquie est catastrophique avec une inflation de 85 %, Erdogan fait face à une opposition qui a gagné du terrain grâce à une campagne unie et efficace, et annonce vouloir réinstaurer la démocratie dans le pays. En cas de défaite d’Erdogan, la question de la transition se pose, ainsi que celle de sa réaction en cas de défaite. Des inquiétudes ont été exprimées quant à la sécurité électorale et la capacité de transition du pays. La mauvaise gestion de la crise provoquée par un tremblement de terre a également entaché l’image d’Erdogan, qui avait fondé une partie de son succès sur les grands projets immobiliers.
——————————Article à Propos—————————————————-
L’élection présidentielle en Turquie approche à grands pas et la question sur toutes les lèvres est de savoir si le président sortant Recep Tayyip Erdogan peut perdre le scrutin. Bien que ce ne soit pas impossible, il semble peu probable que cela se produise.
Erdogan a été au pouvoir en Turquie depuis 2003, d’abord en tant que Premier ministre puis en tant que président. Pendant cette période, il a établi un régime de parti unique, réprimé les médias et les voix dissidentes, et a fortement renforcé le pouvoir présidentiel. Le Parti de la justice et du développement (AKP), dirigé par Erdogan, a remporté toutes les élections depuis 2002 et a une base solide dans tout le pays.
En outre, Erdogan a réussi à mobiliser sa base en utilisant une rhétorique nationaliste et en donnant l’impression qu’il est le seul capable de protéger le pays contre les ennemis intérieurs et extérieurs. Il a également mis en place une économie en croissance qui a permis à de nombreux Turcs d’accéder à une meilleure qualité de vie.
Cependant, le soutien d’Erdogan commence à s’éroder. Les Turcs sont de plus en plus préoccupés par la montée de l’inflation et la dépréciation de la livre turque, ainsi que par la répression accrue de l’opposition politique et des médias. De plus, la Turquie est confrontée à divers défis sur la scène internationale, notamment une relation tendue avec les États-Unis et l’Union européenne, l’implication dans la guerre en Syrie et la question kurde.
Malgré ces préoccupations, Erdogan reste le favori pour remporter les élections. Il a une équipe de campagne bien organisée, une forte base de soutien et une presse favorable. De plus, l’opposition est fragmentée et a du mal à présenter un candidat puissant pour contester Erdogan.
Cependant, il est important de noter que le scrutin n’est pas encore joué. Les Turcs peuvent être imprévisibles et il y a des signes que la popularité d’Erdogan diminue. Un effort de coalition de tous les candidats de l’opposition pourrait rendre la victoire possible. De plus, il y a toujours la possibilité d’une surprise de dernière minute.
En fin de compte, que la victoire d’Erdogan soit confirmée ou qu’il soit vaincu, il est important pour la Turquie de maintenir l’intégrité et la légitimité de ses élections. Les élections doivent se dérouler en toute transparence et sans intimidation ou fraude. De cette façon, quelle que soit l’issue, les Turcs pourront se sentir en paix avec le résultat.
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